La divine Géométrie

Karen Engelmann

JC Lattès, 2013, 500 p.,

Ce roman était accompagné d’un superbe

Jeu de cartes et d’un manuel :

« La méthode de cartomancie de Mme Sophie Moineau

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT LIVR@DDICT / JC LATTES

4 e de couv :

En cette année 1791, à Stockholm, la vie est presque parfaite pour Emil Larsson, fonctionnaire au Bureau des douanes, joueu r et célibataire endurci. Mais voilà qu’un soir, Mme Moineau, tenancière d’une maison de jeu très privée et cartomancienne de son état, lui fait part d’une vision qu’elle a eue le concernant : amour et union sont promis à Emil. Elle lui propose de lui tirer une Octave, un tarot préfigurant les huit personnes susceptibles de l’aider à réaliser cette vision, s’il parvient à les trouver. Intrigué, Emil commence donc sa quête. Mais au cour s d’une partie de cartes, les pouvoirs de l’Octave se révèlent dans toute leur profondeur : il ne s’agit plus seulement d’une affaire de cœur. Réunir les Huit est à présent crucial pour tirer le pays du chaos qui le menace. Sous le règne du roi Gustave III, tandis que les vents révolutionnaires font rage à travers les capitales européennes, La Divine Géométrie nous présente une galerie de personnages hauts en couleur dans un récit empreint de mystère et de magie.

Ma Chronique :

Pour information je ne suis pas prête à me convertir en cartomancienne. Cela exige un certain état d’esprit que je ne possède pas sans parler de la complexité de cette Octave et beaucoup de pratique. Je n’ai entre autre aucune affinité avec la Géométie et les mathématiques en général. Sans parler de l’art de la manipulation. Mais c’était très intéressant à lire.

Les illustrations sont un plus très appréciables. 

Ce roman historique nous emporte vers la Suède en pleine tourmente politique 1789-1793+. Une vraie découverte de cette période trouble en Europe.

L’intrigue politique : Gustave est roi de Suède, un roi éclairé, même s’il soutien Louis XVI et Marie Antoinette, tandis que son frère Charles complote avec les Patriotes suédois. Les Patriotes ne veulent pas de Révolution, ils veulent juste que le pouvoir change de roi.

Les personnages que nous allons suivre vont être dans ses deux camps qui divisent la Suède.

Sophie Moineau, un française en exil manie l’art de la divination. C’est elle qui va nous expliquer à travers le cas de Emil Larsson, ce qu’ait « La divine Géométrie » et l’Octave. Elle est dans le camp de Gustave.

Avec un effet de miroir nous avons L’ Uzanne, une noble du camp de Charles qui est poussée par une rancune personnelle contre Gustave. Elle nous initie à l’art de l’éventail. Une arme redoutable entre des mains expertes. Surtout entre les mains expertes d’une manipulatrice.

Entre les deux des personnages qui n’ont pas trop le choix que de naviguer entre les deux, s’ils veulent se hisser plus haut dans l’échelle sociale.

Larsson, un sekretaire aux douanes qui grâce au jeu va entrer dans les bonnes grâces de Sophie Moineau… qui lui demande de jouer double jeu.

Fredrik Lind un calligraphe qui voyant le vent tourner se mets dans le camp de L’Uzanne et va même devenir un pivot afin de maintenir son rang.

Le couple Nodén créateur d’éventails et adepte de la « Divine Géomètrie » qu’il met au service de ses éventails, une autre théorie nous ait expliquée, celle de la quadrature du cercle. Plutôt du côté de Sophie Moineau, car ils ont vécu longtemps à Paris, il va devoir devenir fournisseur de L’Uzanne. Il représente la fin d’un monde où son métier était un Art, on va lui demander de devenir un commerçant et se mettre au service de l’Argent, son frère qui s’occupait du côté commercial est en faveur de ce « progrès ».

Nous avons ensuite toute une panoplie de jeunes femmes qui doivent faire leur place dans cet échiquier, où elles tiennent le rôle de pion. Certaines ne vont faire qu’un bref passage alors que d’autres vont prendre de l’ampleur et prendre conscience de la cage dorée où elles se sont enfermées.

Lors qu’un certain éventail change de main, la chance tourne. Deux Octaves nous sont dévoilées, celle de Sophie Moineau et celle d’Emil Larsson (merci aux représentations graphiques qui viennent seconder les descriptions). En fait nous découvrons que ces deux Octaves sont entre mêlés. Pour simplifier, 8 personnes entourent chaque personnage, mais ils ont 3 personnes en commun, mais qui jouent un rôle différent pour chacun.

Les chapitres où Larsson est présent, il en est le narrateur. Les autres chapitres sont à la troisième personne.

Imperceptiblement, on passe d’une narration du présent vers le futur, à un présent comme si l’on retraçait le passé. Ex : « Mon souvenir de cette période est grandi… » (p.271)

Le roman ce compose de Trois parties de plus d’une vingtaine de chapitres chacun, et d’un épilogue. Cela correspond à trois périodes ou phases de l’Histoire.

L’attrait du pouvoir reste le fil conducteur de ce roman historique.

J'ai bien aimé ce roman mais à un certain moment j'ai été prise d'une sorte d'engourdissement mais petit à petit je suis sortie de cet état. En fait c'est la mise en place avec toutes les explications qui m'a plu. Une fois les Octaves tirées et l'art de l'évantail terminé j'ai eu une baisse d'intérêt. En fait cela correspond au déséquilibre des "puissances" après le changement de main de "Cassiopée".

Je remercie  &  pour ce partenariat très particulierdans l'univers de "la Divine Géométrie" !

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96/100