Le luth d'ébène
Panagiotis Agapitos
Anacharsis, mai 2013, 399 p., 23 €
LU DANS LE CADRE DE "LA VOIE DES INDES 2013" LIBFLY /ANACHARSIS
4 e de couv :
Empire byzantin, mai 832. Envoyé en ambassade auprès du calife al-Mamun de Bagdad par l'empereur Théophile pour négocier la paix, le Premier secrétaire impérial Léon arrive à la ville frontalière de Césarée, en Cappadoce, dernière étape avant d'entrer en territoire musulman. Paisible en surface, la ville est en réalité un chaudron en ébullition. Des silhouettes furtives se glissent le long des rue
Ma chronique :
J’ai lu ce roman grâce à l’opération « la voie des indés 2013 » orchestrée par Libfly, j’ai ainsi découvert une maison d’édition de Toulouse. La couverture est un reflet du contenu, même si avec le titre j’aurais bien vu un luth. Le livre est agréable à lire on n’a pas de difficultés pour lire l’intérieur, ce qui évite de casser le livre et ses mains ! Le papier est de bonne qualité et l’écriture aérée. Le plaisir peut commencer.
Le luth d’ébène est un polar médiéval aux multiples facettes.
Nous sommes à Césarée en Cappadoce en 832, c’est un décor et une époque que je découvre.
La postface nous instruit sur les choix de l’auteur. Elle est très intéressante.
Le glossaire n’est pas de trop à la fin… effectivement dans un premier temps j’ai eu un peu de mal avec le vocabulaire administratif grec mais on a vite fait de passer outre ce détail.
La carte de la ville je l’aurais préférée en début de livre, même si je ne m’y suis pas trop référée car les évènements se passent toujours dans le même secteur.
D’une part nous avons une ville fortifiée, une ville pas tout à fait fermée car en travaux de reconstruction, va devenir le théâtre d’une série de meurtres sordides. D’autre part une guerre se prépare non loin. On joue avec ouvert/fermé, intérieur/extérieur, ici et là-bas… Des tensions vont voir le jour …
Il semblerait que l’auteur développe sont histoire autour des sept péchés capitaux. La cupidité, l’avarice, les rivalités, la jalousie, l’envie, l’orgueil, la luxure, le pouvoir, la paresse et la gourmandise sont aussi de la partie. Mais l’amour, l’amitié et la justice ne sont pas loin.
Un assiste à une escalade dans la violence.
Des complots et des manipulations ne vont pas arranger le protospathaire pour son enquête. Certains vont en profiter pour exacerber les tensions entres les chrétiens et les musulmans.
L’auteur joue avec ses personnages comme avec des marionnettes qui se déguisent. Qui est qui ? Il va nous ménager quelques rebondissements qui dynamisent l’histoire.
Le thème de la paternité et de la transmission… à travers les rêves le père de Léon va lui permettre de mettre en place ses idées. Lui-même va revêtir le rôle du tuteur.
Le passé qui refait surface… la justice doit être faite et les chose finissent par reprendre leur place.
Quand au mystérieux criminel j’avais trois suspects mais certaines fausses pistes nous font douter.
Vous l’aurez compris j’ai vraiment été emportée par cette histoire. C’est un premier roman, à quand la traduction des deux autres romans qui font suite ???
Merci et à bientôt !
71/100