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L'Atelier de Ramettes
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27 juin 2013

Quand les Colombes disparurent

Sofi Oksanen

Stock, La Cosmopolite, 2013, 400 p.

LU DANS LE CADRE D'UN PARTENARIAT MASSE CRITIQUE / BABELIO / STOCK

 

colombes4e de couv :

1941. L'Estonie est communiste. Deux cousins, le vaillant Roland et le vacillant Edgar, ont déserté l'armée rouge pour rejoindre les rangs des « frères de la forêt » afin de lutter avec la résistance estonienne et de repousser les Russes. 

C'est chose faite avec l'arrivée des Allemands qui vont prendre possession des terres et chasser les nationalistes estoniens. Leurs chemins vont cependant se séparer : alors que Roland, terrassé d'avoir perdu Rosalie, l'amour de sa vie, est envoyé dans un camp aux vues de ses activités illégales, Edgar a retrouvé une femme qu'il n'aime pas et a fini par épouser une nouvelle identité : il sera Eggert Füsrt, fidèle défenseur du régime nazi. 1963. 

L'Estonie est de nouveau soviétique. On traque les anciens partisans du régime allemand afin de nettoyer le pays. Le camarade Parts est chargé d'écrire un grand récit sur les méfaits de l'occupation nazie afin de glorifier le régime en place. Mais lors de ses recherches, il tombe sur un carnet compromettant semblant appartenir à Roland...

Derrière le nom de Parts, le lecteur comprend rapidement que se cache l'opportuniste Edgar, qui a une fois de plus retourné sa veste. La vérité finira-t-elle par éclater ? Avec Quand les colombes disparurent, Sofi Oksanen offre une fois encore une fresque bouleversante de réalisme sur l'Estonie occupée et maltraitée. 

Grâce à une construction implacable et une écriture aérienne, elle nous transporte au coeur d'une période charnière, en pointant la fragilité et la faiblesse de l'homme à l'égard d'une Histoire qui l'écrase et lui survivra toujours.

 

Ma Chronique :

C’est le premier roman de Sofi Oksanen que je lis. « Purge » est pourtant dans ma Pal. Alors grâce à ce partenariat Masse critique je découvre un pays et une partie de son histoire moderne. Il s’agit en fait du troisième tome de ce qui devrait être une tétralogie. Je ne sais pas si c’est juste sur la même thématique ou si on retrouve des personnages. En tout cas, dans ce roman il y a un vrai début et une fin et les personnages sont présentés comme dans un roman sans suite et on ne fait pas référence à des scènes précédentes.

Je découvre une écriture et un univers. J’ai été surprise par les descriptions de guerre. Sofi Oksanen nous décrit une attaque entre résistants estoniens et l’armée russe, avec des détails qui la rendent très « vivante ».

La présentation des chapitres est originale. Une reproduction de timbre et comme titre la situation géographique et « politique ». Par exemple : « Tallinn RSS d’Estonie, Union soviétique » et en haut de page « 1941 ».

Nous débutons l’histoire au moment de la débâcle russe et de son retrait du pays. Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler de ce pays pendant la seconde guerre mondiale pendant ma scolarité.

Le roman est divisé en 6 parties et un épilogue. Nous avons des allers-retours entre les années 40 et les années 60.

D’une part on suit la quête de Roland qui recherche l’assassin de sa fiancée. Fiancée qui a été enterrée en tant que suicidé, il n’y a pas eu d’enquête. On aura une réponse et je me doutais un peu de qui était en cause. Il occupe le rôle du maquisard.

D’une autre part nous avons Edgar, le cousin de Roland, qui navigue en eaux troubles. Un vrai caméléon, il change de nom et d’histoire en fonction des courants politiques en place. Il a le rôle de l’opportuniste, le collaborateur sournois et zélé. Sa quête à lui est la réussite personnelle.

Puis la troisième voie est celle de Juudit, la femme de Edgar. Qui va se retrouver séparée de son mari pendant l’occupation nazi et qui va incarner les femmes sous l’occupation qui vont connaître l’amour avec l’ennemi. Mais Juudit aussi à une quête savoir ce qu’est devenu son frère Johan.

Sofi Oksanen décrit les scènes avec précision. Je ne suis pas très portée par les récits en temps de guerre mais ceux-ci ne sont pas ennuyeux. A chaque fois un personnage est mis en scène.

Lorsque le chapitre concerne Roland on a un narrateur « je » lors il s’agit des autres on a un narrateur à la troisième personne. C’est très intéressant ce changement de point de vue.

Je trouve le personnage de Edgar très antipathique.

J’ai beaucoup aimé ce roman et il m’a donné envie de lire « Purge » et « Les vaches de Staline ».

Je remercie Masse Critique et Stock pour cette belle découverte.

 

 

NB : C’est le deuxième roman que je lis sur l’Histoire de l’Estonie. Une histoire assez complexe car il semble que ce soit un pays qui a été souvent envahi et occupé.

rennesafarislaponiefinl

2/10

 

 

 

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