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L'Atelier de Ramettes
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11 mai 2013

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Mathias Enard

Actes Sud, 2010, 154 p.

parle-leur

 4 e de couv :

13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué. Par l'auteur du très remarqué "Zone" (prix Décembre 2008 et prix du livre Inter 2009).

Ma Chronique

J’ai choisi ce titre à cause de son titre que je trouve très poétique. On apprend qu’il est inspiré de Rudyard Kipling et ça lui ressemble bien. Dans mon petit entourage du monde du livre il a eu un bon accueil lors de sa sortie, alors quand je l’ai vu  chez mon passeur de livre je n’ai pas hésité un instant et je n’ai pu résister à le lire pratiquement immédiatement.

Je ne connaissais pas le sujet, donc c’est une complète découverte d’un auteur, d’une écriture et d’une histoire.

Il s’agit d’une version romancée du voyage de Michel-Ange à Istanbul afin de dessiner un pont. Mais qui dit la cour de Constantinople on parle d’intrigues et d’enjeux politico-religieux.  Michel-Ange subit des pressions d’Italie et de Constantinople. Les luttes de pouvoir au sein même de l’entourage du Sultan. On entrevoit les manigances des espions.

Michel-Ange est présenté comme un grand enfant colérique, qui ne vit que par et pour l’art. Comme tous les génies il ne peut faire les choses simplement.

C’est un roman sur la passion. Quelle soit esthétique ou physique, elle peut faire des ravages et conduire à la destruction.

On est dans un monde d’hommes les femmes sont totalement absentes, à peine évoquées comme des êtres qui sont là pour assouvir les désirs des hommes.

Nous avons deux narrateurs. L’un actuel qui nous conte ce que Michelangelo a pu voir ou faire et parfois on a des allusions à aujourd’hui. Par exemple, il parle de Sainte Sophie et ce qu’elle deviendra plus tard. L’autre narrateur est un être androgyne qui se présente comme une voix sensuelle et un corps qui cherche à éveiller la passion chez le sculpteur. Est-ce un homme ou une femme, cette ombre va-t-elle arriver à ses fins ? A vous de le découvrir.

J’ai trouvé très touchant le fait que le grand Michel-Ange constitue des listes de tout et de rien. Je suis nulle en art mais j’adore écrire des listes !

Il y a un travail d’écrivain on y retrouve de vrai lettres retranscrites, des contes dans l’histoire, des extraits de poèmes. Le travail de langage entre les deux narrateurs. Le tout forme une composition très romanesque.

J’ai découvert que la sexualité était plus libre qu’aujourd’hui, du moins dans un certain milieu.

Les descriptions de la cité sont très vivantes. J’avais déjà des images en tête du cette époque par des lectures croisées. Il y a un certain exotisme qui fait rêver, il évoque le caravansérail, les souks le monde de la nuit…

Comme d’habitude les éditions Actes Sud m’ont fait partager un moment de littérature.

A bientôt pour une autre découverte…

challe100

36/100

 

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Commentaires
9
Je pense que je le lirai aussi, il a eu de bonnes critiques
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