Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Atelier de Ramettes
L'Atelier de Ramettes
Archives
Visiteurs
Depuis la création 200 870
L'Atelier de Ramettes
Albums Photos
8 mai 2013

Prisonniers du Paradis

Arto Paasilinna

Denoël, Coll. Empreinte, 1996 (VO 1974), 240 p.

 

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE CAP AU NORD

FINLANDE

 

Cette année, je me suis inscrite au challenge dès l’ouverture. J’ai déjà une petite sélection de prête et l’on verra les livres qui croiseront ma route et j’espère lire un roman pour chaque pays. L’autre jour j’ai dû ouvrir quelques cartons de ma bibliothèque en travaux, avant de trouver le livre dont ma fille avait besoin j’ai trouvé deux romans de Arto Paasilina que j’avais acheté après m’être régalé avec « le lièvre de Vattanen », alors c’est sans hésitation que je les sortis. Je me suis tout de suite plongée dans « Prisonniers du Paradis ».

 

paradis

4 e de couv :

Un avion qui fait un amerrissage forcé avec à son bord des sages-femmes et des bûcherons - à proximité quand même d'une île - cela n'existe que chez Paasilinna. Voici les naufragés qui s'organisent, chacun retrouvant vite ses habitudes : les Finlandais distillent de l'alcool et ouvrent le « Café de la jungle ». Les Suédoises mettent sur pied un centre de planning familial - n'oublions pas qu'il y 

a vingt-huit hommes et vingt-six femmes échoués sur la plage. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers et où finalement, entre chasse, pêche et culture, la vie ne va pas être désagréable du tout. Au point que certains n'auront aucune envie de retrouver la « civilisation » quand un navire américain s'approche et que son commandant veut évacuer les joyeux naufragés. Des problèmes aigus vont alors se poser et il faudra tout l'humour de Paasilinna pour tenter de les résoudre.

 

Ma Chronique :

Le narrateur s’adresse au lecteur, on devine donc qu’il va sortir de cette mésaventure.

Le narrateur se présente comme un Finlandais tout ce qu’il y a de banal. Il embarque dans un avion à  Tokyo via l’Australie. Survient une tempête et voilà 26 femmes, 22 hommes et 2 morts qui se retrouvent sur une île déserte.

Il n’y a rien de romantique dans cette image de carte postale car il s’agit de survivre.

Une organisation va se former. Trois chefs sont élus dont le narrateur qui est un journaliste finlandais lambda.

Trouver de la nourriture devient primordial car il y a peu de nourriture à portée de la main. Nous avons une population plutôt nordique : Finlandais, Norvégiens, Suédois et Anglais. Ce pose le problème de la langue à utiliser. Un conflit né entre les communautés.

La faim justifie-t-elle tous les  moyens ? Un nouveau conflit apparaît.

« Je songeai que les bonnes manières occidentales s’étaient décidemment beaucoup relâchées, du moins en ce qui concernait les repas » (p.44)

Un conflit va être déclenché par l’inhumation des morts.

Ils ont besoin de recréer des éléments de leur passé comme le bar où l’alcool qu’ils produisent va être consommé. Le sauna qui fait partie de leur quotidien d’origine.

Au cours de la narration les personnages racontent des anecdotes de leur passé. Il y a toujours un côté absurde et ironique. Des histoires de rivalités qui tournent en catastrophes.

L’histoire va se composer de plusieurs étapes psychologiques :

  1. On veut survivre.
  2. On veut partir
  3. On s’habitue, on s’installe
  4. Les avis se partagent entre ceux qui veulent rester et se qui veulent partir.
  5. Conclusion.

En même temps, on peut faire un parallèle avec l’humanité. De la société des Hommes cueilleurs, puis chasseurs, on passe à la sédentarisation. Des outils  simples on passe à créer des outils plus perfectionnés (exemple : Le pic en bois, on rajoute une pierre au bout, p.161). Ils utilisent les restes de leurs biens de consommation avant de se mettre à tresser des cordes. Une société en évolution qui retrouve des réflexes anciens.

Dans l’ensemble les femmes de cette histoire sont des femmes fortes et convaincues.

Il y a des descriptions minutieuses de certaines fabrications comme l’alambic ou la cabane en pilotis.

On retrouve des codes sociaux (p.163) la femme vient s’installer dans la cabane et c’est comme si elle acquérait une statut de femme mariée. Puis, vient le besoin d’un animal de compagnie.

Dès le début je me suis dit cette histoire est une robinsonnade et cela n’échappe pas au narrateur qui souligne les différences entre le personnage de Robinson et ce groupe du vingtième siècle.

Ce roman est l’occasion de mettre en évidence des idées sociales et politique qui sont encore aujourd’hui d’actualité. Les personnages arrivent avec leurs idées occidentales et ils ne sont pas naïfs pour croire qu’à long terme leur petite société  en formation va connaître des bouleversements.

La fin de l’aventure est assez loufoque, je dirais même grotesque. Elle m’a fait rire malgré le message fort qu’elle véhicule. La conclusion quand à elle clôture l’histoire.

Une belle histoire qui fait réfléchir par exemple sur nos besoins réels dans cette société de consommation.

Ce qui m’a fait drôle c’est l’absence de l’écrit.

A bientôt pour un autre voyage avec un écrivain nordique…

rennesafarislaponiefinl

1/10

challe100

37/100

 

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Je lisais beaucoup il y a quelques années, je suis bloqué. Je suis resté bloqué dans un roman et depuis je grapille par-ci par-là, surtout de la poésie. J'aimerai pouvoir reprendre la lecture de façon assidue comme jadis mais rien n'y fait. J'admire votre challenge de 100 livres...<br /> <br /> Bonne soirée
Répondre
Publicité