Le soir des Rois

Ou "Ce que vous voudrez"

William Shakespeare

Garnier Flammarion (1966), 1599-1601, 102 p.

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE UN MOT DES TITRES

4 e de couv :

Un frère et une soeur jumeaux, orphelins, voyagent à bord d'un navire qui fait naufrage. Nous assistons d'abord au sauvetage de la jeune fille. A peine ramenée à terre par un capitaine inconnu, elle se renseigne : quel est donc ce pays ? Et qui détient le pouvoir dans cette Illyrie où elle débarque ?

Ma chronique :

Ou "Ce que vous voudrez"

William Shakespeare

Garnier Flammarion (1966), 1599-1601, 102 p.

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE UN MOT DES TITRES

4 e de couv :

Un frère et une soeur jumeaux, orphelins, voyagent à bord d'un navire qui fait naufrage. Nous assistons d'abord au sauvetage de la jeune fille. A peine ramenée à terre par un capitaine inconnu, elle se renseigne : quel est donc ce pays ? Et qui détient le pouvoir dans cette Illyrie où elle débarque ? 

Ma chronique :

Dans l'édition plus récente le titre est "La nuit des Rois".

Je vais avoir beaucoup de mal à vous parler de cette comédie d'amour. J'ai compris de quoi il s'agissait puisque dans la petite introduction on nous traçait les grandes lignes. Ce que je ne comprend pas dans l'intrigue c'est pourquoi Viola choisi l'homme le plus influent pour devenir son page-travesti, pourquoi ne pas avoir choisi la dame la plus influente et elle n'aurais pas dû se travestir et dire qui elle est. Je suppose que se travestir en homme est une solution pour garder plus d'indépendance, c'est moins dangereux. Cependant Viola court le risque d'être découverte. C'est un rôle troublant qu'elle joue.

Tout semble sens dessus dessous. Maria, la servante, Tobie Belch, Sir André Aguecheek et Fabien jouent un tour au pauvre Malvolio l'intendant qui est amoureux de Olivia la comtesse. Il y a beaucoup de cruauté entre les êtres.

Tout semble tourner autour de la Comtesse Olivia… Le Duc l’aime, L’intendant l’aime, Sébastien tombe amoureux suite aux avances de la Comtesse qui se trompe de personne.

Les lettres tiennent une grande place, on y fait dire ce que l’on veut.

Beaucoup de manipulations et d’intrigues  jouent un rôle cet univers d’illusions et d’apparences.

J’ai beaucoup apprécié le dernier acte, là où tout se dévoile.

Citations :

« Feste : Vous l’avez dit, monsieur… Ce que c’est que ce siècle ! Une phrase n’est qu’un gant de chevreau pour un bel esprit : comme on l’a vite retournée sens dessus dessous !

Viola : Oui, c’est certain : ceux qui jouent trop subtilement sur les mots peuvent facilement les corrompre. »

Acte III, scène Première, p.259.

« Sir Tobie. – C’est un chevalier, armé d’une rapière intacte, une réputation de salon ; mais dans une querelle privée, c’est un diable ; il a déjà séparé trois âmes de leurs corps ; et son exaspération en ce moment est si implacable que les affres de la mort et du sépulcre peuvent seules lui faire satisfaction. Advienne que pourra, voilà sa devise : vaincre ou mourir. »

Acte III, scène IV, p.276.

«Sir Tobie. – Venez, nous allons le mettre dans une chambre froide, et l’attacher. Ma nièce est persuadée qu’il est fou. Nous pourrons ainsi prolonger la plaisanterie, pour notre récréation et pour sa pénitence, jusqu’à ce que notre amusement même, hors d’haleine, nous engage à avoir pitié de lui ; alors nous produirons toute la malice à la barre, et nous te proclamerons le suprême médecin des fous. Mais voyez, mais voyez. »

Acte III, Scène IV, p.273.

« Feste. – Bonos dies, sir Tobie ! Car, comme le disait fort spirituellement à une nièce du roi Gordobuc le vieil ermite de Prague, qui n’avait jamais vu ni plume ni encre : Ce qui est est. Ainsi, moi, étant monsieur curé, je suis monsieur le curé. Car qu’est-ce que cela, sinon cela ? Qu’est-ce qu’être, sinon être ? »

Acte IV, Scène II, p. 286-287.

NB : J’aurais pu lire :

« La nuit des enfants rois » de  de Bernard Lentéric

« Le rois des aulnes » de Michel Tournier

« le rois se meurt » de Eugène Ionesco

« Le rois dans divertissement » de Jean Giono

« L’allée du Roi » de Françoise Chanderganor

Mais tous ses livres sont dans mes cartons…

19/100