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L'Atelier de Ramettes
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11 octobre 2012

Pour l’amour de Rio

Jean-Paul Delfino

2012, 286 p.

Le passage

 

Lu dans le cadre de la Voie des Indés / Libfly

 

rio g

4 e de couv :

Lisbonne, novembre 1807. Les troupes de Napoléon, dirigées par le Général Junot, envahissent le Portugal. Sans armée digne de ce nom, Dom Joao VI, suivi par l'ensemble des membres de la Cour royale et de la noblesse, est obligé de fuir en catastrophe, emportant avec lui, dans une cinquantaine de navires, toutes les richesses de son royaume. Leur seule destination possible : la lointaine colonie du Brésil. Au même moment, à Rio de Janeiro, Dona Josefina, une responsable du candomblé, l'un des cultes spirites issus de l'Afrique, accepte de collaborer avec un vieux médecin portugais à l'un des premiers ouvrages rendant compte de la condition des esclaves du Brésil. Tout d'abord jetée en prison, elle finira par mener à bien son projet et s'attirera les foudres de l'église. Dans un respect scrupuleux des faits historiques, Jean-Paul Delfino dépeint, avec violence et tendresse, la naissance du Brésil au monde moderne : une réalité composée d'intrigues royales, d'aventures tumultueuses et de déchirements amoureux. De la souffrance des gamins des rues à la passion de Joao VI pour cette colonie qui n'en sera bientôt plus une, de la déclaration d'indépendance du Brésil par Dom Pedro I à l'abolition de l'esclavage, Pour l'amour de Rio dresse un portrait haletant et méconnu d'une nation en marche vers son destin.

 

 

Mon billet :

Je remercie  Libfly pour son opération « la voie des Indés » qui m’a permis de découvrir un auteur et son univers.

C’est le deuxième roman que je lis des éditions « le passage » et c’est un vrai régal. La couverture est très belle, elle illustre bien le texte.

J’ai découvert un auteur qui connaît bien son sujet, puisqu’il n’en ai pas à son premier roman sur le Brésil. Il y a un mélange de personnages fictifs et de personnages réels, ce qui est un exercice assez difficile à réaliser, il y réussit bien puisqu’il m’a donné envie d’aller fureter pour découvrir ce qu’il en était. C’est une partie de l’Histoire que je ne connaissais pas, mais il faut dire que le Portugal n’est pas spécialement au programme des cours d’histoire. J’ai aimé ce roman car il m’a permis d’apprendre des faits historiques.

Le roi Dom João devient sympathique au fur et à mesure de l’avancée des événements contrairement à son épouse.

On retrouve avec la différence d’époque le monde de Jorge Amado un autre amoureux de Bahia et de Rio. Les pauvres, les gens de la rue les prêtresses et autres sorcières, le syncrétisme. Les coupes jarrets et les mendiants.

On suit le parcours de plusieurs personnages de classes (des hauts dignitaires portugais aux esclaves) différentes dans cette nation en pleine mutation. Certains vont s’élever d’autres vont chuter … d’autres vont suivre leur chemin. On retrouve la passion qu’inspire ce pays. On a des personnages passionnés qui ne font pas dans la demi-mesure.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Dona Josefina pour son côté intègre et égal à elle-même. Elle se retrouve au près du Roi et surtout elle ne change pas. La seule chose qu’elle demandera ce sera pour son enfant en faisant appel à l’honneur. Elle semble faire partie d’une autre génération où les codes d’honneurs et où chacun sait où est sa place. A la fin elle est sublime. C’est la femme d’un seul homme et elle lui restera fidèle, j’aime cette constance dans ce qu’elle a décidé.

Les dialogues sont bien à propos. Les mots en brésilien qui émaillent le texte nous situent bien géographiquement. Cela donne un petit côté exotique.

Par petites touches on va voir le Brésil au fur et à mesure des années entre 1807 et 1821, entre l’arrivée et le départ du Roi du Portugal.

J’espère lire les autres romans de Jean-Paul Delfino pour retrouver les ancêtres de Dona Josefina une descendante de Sambre l’esclave révolté.

On sent que l’auteur aime ce pays et son histoire. Au fil des pages on découvre Rio avec toute sa diversité à une époque ou Rio est encore une petite ville entourée par la jungle. J’ai beaucoup aimé en plus des descriptions la présence de la gastronomie, avec toutes ses douceurs que la noix de coco et le sucre permettent de réaliser. Cela ajoute une petite touche à la sensualité qui se dégage de ce pays.

Le Brésil nous est présenté par tous les sens  quelques exemples : la vue avec toutes les couleurs de peau ou de vêtement, , l’odorat avec la putréfaction végétale ou des mets , l’ouïe avec les sons des tambours et les chants, le toucher des corps, le goût des douceurs et autres plats, le sixième sens avec les esprits.

Au début je pensais qu’on allait suivre la composition du livre que Dom Leonardo veut écrire avec Dona Josefina. Je ne m’attendais pas au développement de la narration sur treize années. Des bonds dans le temps entre les chapitres m’ont laissé un petit regret, j’aurais aimé rester sur certains épisodes, signe qu’on est bien entré dans une histoire et que l’on voudrait plus de développements. En même temps ses coupures allègent la lecture. Parfois on lit un roman fleuve et l’on voudrait couper des longueurs et parfois on voudrait qu’un roman devienne une saga. Voilà les paradoxes des lecteurs !

Merci pour cette belle découverte et ce voyage à l’autre bout du monde.

 

voie indés

Capturer & passage

 

 

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