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L'Atelier de Ramettes
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27 août 2011

La comtesse et les ombres

Carey Wallace

2011, 269 p., presses de la cité

LU DANS LE CADRE D UN PARTENARIAT NEWS BOOK / PRESSES DE LA CITE

4 ième de couv :

comtesse

Alors que la comtesse Carolina Fantoni s'apprête à épouser Pietro, le célibataire le plus convoité de la région, un terrible voile vient obscurcir son bonheur : elle est en train de perdre la vue. Inexorablement, son champ de vision se réduit, lui dissimulant la beauté des paysages qui lui sont si chers. Ses parents refusent de la croire, tout comme son fiancé. Seul Pellegrino Turri, inventeur excentrique et ami de longue date, la comprend. Follement épris de la comtesse, le jeune homme met au point un objet révolutionnaire : la première machine à écrire, grâce à laquelle Carolina pourra communiquer avec son entourage. Cette invention va sceller le destin de ces deux rêveurs, qui entament une correspondance secrète et dangereuse... Librement inspiré de l'histoire de la première machine à écrire, ce roman rafraîchissant et intemporel est une ode à l'imagination et aux sens.

 

L'auteure :

Carey Wallace a grandi dans une petite ville du Michigan. Elle a travaillé comme serveuse, responsable d'un studio artistique, biographe personnelle et femme de chambre d'une riche héritière. Fondatrice de "The Hillbilly Underground", une retraite accueillant des artistes venus du monde entier dans le Michigan, elle vit à New York. La Comtesse et les Ombres est son premier roman.

Mon avis :

Tout d'abord un bon point pour la magnifique couverture qui mets en valeur le roman. Il n'existe pas de représentation graphique de cette machine à écrire de Turri , mais on a tous les éléments qui forment la trame du roman. La machine, les lettres, le jardin, les papillons.

J'ai découvert à travers cette histoire de passion une des origines possibles de la machine à écrire et l'utilisation d'une sorte de papier carbone. Il ne reste aujourdh'ui que les lettres écrites par la Comtesse.

Nous avons une présence intéressante de l'eau puisque l'élément vital et central se trouve être un petit lac. nous avons un lac changeant, un lac miroir et  peu profond, un point d'eau détourné comme la destinée de cette belle jeune femme qui voit (sans jeu de mot) son destin détourné par la cécité. Elle va se retrouver presque enfermée, mais comme le lac artificiel il y a des passages entre entre l'eau calme et le courant. Ce lac comme un oeil devient transparent avec la la venue du froid...

Nous avons l'utilisation des décors extérieurs et intérieurs qui illustrent bien le changement vécu par Carolina. Elle passe de l'extérieur et la vision périphérique à une vision intérieure et une vie "cloîtrée".

J'ai bien aimé le début du roman quand l'héroïne dit à tous qu'elle perd la vue et quelle n'est cru que par le plus rêveur de tous. J'ai aussi apprécié les moments où l'on découvre le monde à travers les angoisses de la Comtesse.

Ce que je n'ai pas aprécié ce sont les passages "oniriques" et "les voyages extra-corporels", j'ai eu parfois du mal à faire les transitions. Mais l'idée était excellente. La romancière propose une autre façon de voir quand on a perdu la vue physique.

Ce n'est pas juste une romance, on a un crescendo dans la découverte de la passion. La partie avant le mariage m'a fait penser au petit monde de Jane Austen. Avec les choix amoureux, les arrangements sociaux et la présence des femmes à la fois fortes et fragiles... Bien que situé en Italie c'est plus dans un décor "européen" fait de grandes maisons, de fêtes où se déroulent des jeux d'alliances. Nous avons toute une mise en scène des effets de mode, des danses, les masques, les décors (par exemple les lettres exposées) tout est dans le jeu des convenances...

La romancière attache beaucoup d'importanes aux petits détails les couleurs et les matières. Par exemple la robe à une couleur particulière mais aussi des fioritures commes les dentelles. Les inventions de Turri sont aussi détaillées.

Le personnage de Turri est très attachant, la description faite de sa généalogie est amusante. Le personnage de Pietro ne m'a pas séduite et encore qu'il aurait pu être encore plus négatif.

J'ai été un peu déçu par la révélation de la mystérieuse présence. Peut-être que j'ai été influencée par la littérature gothique qui reprend cette époque ou par l'utilisation de l'univers onirique de la Comtesse. 

Un premier roman bien agréable à lire. Un bon début pour cette rentrée littéraire.

 

Merci à News_Book_part et presse_cit_ pour cette belle découverte...

Un auteur à suivre...

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