Endiablade
Endiablade ou comment des jumeaux causèrent la mort d'un chef de Bureau
BoulgakovBoulgakov Mikhaïl
1925, 110 p.
couv :
Dans la jeune Union soviétique des années 1920, Korotkov, modeste chef de bureau au Premier Dépôt central de matériel pour allumettes, est renvoyé du jour au lendemain. Révolté par cette injustice, il découvre peu à peu qu'il vit dans un monde peuplé de cauchemars dont seule la folie lui permettra de s'échapper. Une dénonciation satirique et fantastique d'une bureaucratie tentaculaire et diabolique par l'auteur du Maître et Marguerite
Mon avis :
Histoire délirante. Le personnage dérape et part en vrille. Le début de l'intrigue est une satire caustique d'un système. Les aléas de la bureaucratie soviétique caricaturale. Les employés commencent à être payés avec les produits de leur firme. Bien sûr les allumettes sont défectueuses et korotkov ne peux les revendre. Sa voisine se retrouve avec du vin de messe dont personne ne veux et qu'elle offre à korotkov... et c'est le début de la chute, une spirale infernale se mets en place. Les chefs sont remplacés et les employés de bureau par des être très stéréotypés. Apparaît entre autre le diabolique "Kalsoner" sorte de nain chauve et imberbe et à la voix tonitruante qui le renvoi... puis, apparaît ensuite à la place de korotkov un "kalsoner" chauve mais avec barbe et voix fluette. S'en suite une série assez burlesque de portes qui s'ouvre sur l'un et puis sur l'autre. Notre héros ne sait plus à qui s'adresser pour essayer de retrouver son emploi... petit à petit on part dans un grand délire, on se demande s'il n'a pas trop inhalé de souffre en testant ses allumettes ou si le mauvais vin de messe ne lui a pas causé des dégâts irrémédiables à son cerveau... entre délires et hallucinations... l'écriture semble accélérer le processus et on a l'impression de lire de plus en plus vite jusqu'à la chute finale.
Je pense que je dois passer à côté de quelque chose avec les noms des personnages qui traversent la journée de BP korotkov. Il doit y avoir aussi des allusions à des légendes locales... les statues qui prennent vie ne semblent pas être prises au hasard.
J'ai passé un bon moment.
Bonne lecture.
Ps: J'ai "Le maître et Marguerite" dans ma Pal depuis peu. Mais, ce roman devra attendre son tour !
Je crois que Sophie tu adores l'oeuvre de Boulgakov .