Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Atelier de Ramettes
L'Atelier de Ramettes
Archives
Visiteurs
Depuis la création 200 908
L'Atelier de Ramettes
Albums Photos
22 novembre 2009

L'excusion à Tindari

couverture

Andrea Camilleri

2000, 220p

Cet auteur Sicilien est né en  1925, ce n'est que dans les années 80 qu'il se met à l'écriture. Il crée un personnage récurrent "le commissaire Montalbano" ... ce nom n'est pas choisit au hasard il vient de Manuel Vasquez Montalbano le créateur de Pepe Carvalho, un détective catalan subversif, irréverencieux et gastronome, et qui brûle les textes des grands auteurs en signe de respect ...

Le commissaire Montalbano a la cinquantaine, il évolue dans une Sicile moderne où le passé refait surface... Il enquête à sa façon. Il ne cache pas la présence de la mafia, mais il ne l'affronte pas il l'a contourne. La hiérarchie essai de contre carré ses méthodes, de le mettre hors circuit. Il a des contacts avec un journaliste qui dénonce les dérives politiques de l'île. Il a formé une équipe qui pourrait paraître un peu bancale mais qui est soudée...

Nous avons Catarella, standardiste au langage alambiqué qui nous semblerait un peut attardé mais qui tout à coup à des éclairs de lucidité, il se débrouille dans l'univers de l'informatique.

Mimi Augello, c'est un homme à femme qui se mets dans des situations très compliquées. Il est le côté institutionnel qui manque à Montalbano.

Fazio c'est le gentil, le jeune, il a un portable dans la poche alors que Montalbano court après une cabine téléphonique en état de fonctionner... Il a l'art de d'énerver son chef en faisant la généalogie de tout le monde.

Gallo et Galluzzo viennent en renfort... ils ont un nom de même consonance deux poulets en somme !

Le procureur, le chef de la questure et autres politiciens font parti d'un autre univers...

Les femmes quand à elles sont en dehors de cet univers masculin... C'est elles qui gouvernent le monde du sensuel...

Mais l'intrigue dans tout ça???

On a un jeune homme sans histoire abattu devant son immeuble... dans ce même immeuble un couple de retraités discrets disparu au retour d'une excursion à Tindari... Un vieux chef mafieux qui sollicite l'aide du commissaire pour arrêter son petit fils en cavale... Un grand médecin cocu...

Bien sûr il y a une histoire de femmes qui vient compliquer les intrigues... Il y a celles de la vie privé des policiers et celles qui ont un lien avec les différentes affaires...

Nous avons le côté culinaire des romans de Camilleri... les trattoria et leurs spécialités... les délices qu'Adeline (la cuisinière) concocte pour le commissaire Montalbano... Adeline qui a une spécificité... elle est la mère d'un jeune homme mis en prison par Montalbano, il se demande parfois si elle serait capable de se venger en l'empoisonnant...

Il aime tenter le diable... il vit dans une maison isolée au bord de la mer avec les portes ouvertes, il n'a pas toujours sont arme sur lui, il va dans l'antre des pire malfrats sans se protéger...

En parlant de diable, il en a un malicieux sur l'épaule qui côtoie l'ange qui est sur l'autre épaule...

Il a besoin de solitude pour bien réfléchir...

Une des spécificités de cette série de roman de Camilleri, c'est la langue... le traducteur à trouvé une façon de transposer cette langue particulière. Du coup, on est parfois dérouté devant l'écriture... c'est une parole orale et "méridionale"... Dans la préface de "Chien de faïence" (si mes souvenirs sont bons) Serge Quadruppani explique comment il a travaillé pour recréer cette langue "imaginaire". On des termes comme "dottore" ou "chevalier" etc.

La Sicile et ce petit port du sud font partie de l'intrigue... Entre mer et terre, on sent bien qu'on ai sur une île... le continent c'est un autre monde... le monde de l'Etat et de la LOI... mais aussi celui de Livia la fiancée officielle qui vit à Gênes...

Montalbano va résoudre les affaires qui jalonnent le roman en faisant des pauses dans un olivier sarrasin ou les branches tortueuses sont comme une métaphore du cheminement des pensées...

Que dire de plus, c'est un univers assez particulier. Deux réactions sont possible : on entre et on suit Montalbano ou on n' accroche pas et on laisse tomber le livre.

Vous l'aurez compris ce n'est pas mon premier roman de cette série, donc c'est avec plaisir que je m'assois à table avec MontalbanoMontalbano pour partager des rougets et des petits poulpes, ou des pâtes... accompagné de vin...

Quelques citations :

Les premières pages rappellent une aventure de Pepe Carvalho dont j'ai oublié le nom. Il s'agit d'une référence aux révolutionnaires de 68 qui ont tournée leur veste pour devenir des capitalistes et des politiciens.

Montalbano commence à lire un roman avec Pepe Carvalho à Buenos Aires... si c'est "Quintette à Buenos Aires" il est sorti en même temps que ce roman. page 36

"Il éteignit la télévision et décida de commencer à lire le dernier livre de Vázquez Montalbán, qui se passait à Buenos Aires et avait pour héros Pepe Carvalho. Il lut les trois premières lignes et le téléphone sonna."

Clin d'oeil à son propre travail d'écriture : p.199

"-C'est sûr que t'en as, de l'imagination, commenta Mimì qui avait repensé à la reconstitution du commissaire. Quand tu pars à la retraite, tu peux te mettre à écrire des romans.

-J'écrirais sûrement des polars. Et ça ne vaut pas le coup.

-Pourquoi tu dis ça?

-Le polar, certains critiques et certains universitaires, oui qui aspirent à l'être, le considèrent comme un genre mineur, tant il est vrai que dans les histoires de la littérature, on n'en parle même pas.

-Et qu'est-ce que ça peut te foutre? Tu veux passer dans l'histoire de la littérature avec Dante et Manzoni?

-J'aurais honte.

-Alors écris-les et c'est tout. "

Allusion au personnages caricaturaux comme par exemple les personnage de "puppi" théâtre de marionnette.

Allusion à Tati en imitant  M. Hulot (p.185)

Références littéraires : Getaway (cinéma sf), "les Robots" Asimov (SF) et Conrad "l'agent secret" (p.210)

Référence musicale : Aïda.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité